VENDREDI 26 OCTOBRE
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Aujourd’hui ce fut le jour du désert dans toutes ses dimensions.
Plus exactement les hauts plateaux du Néguev (sud de l’Israël) : de saisissants paysages désertiques, quelques kibboutz (dont celui de Ben Gourion), des campements de bédouins isolés et plusieurs sites nabatéens dont Avdat sur la route de l’encens. Autre point d’intérêt de la journée : Makhtesh Ramon, un gigantesque cratère naturel de 500 m de profondeur, 9 km de large et 40 km de long.
Autre dimension : nous avons aujourd’hui fait l’expérience du désert et donc de la rencontre de Dieu (c’est dans le désert que Dieu est venu à la rencontre de l’humanité).
Le programme de la journée s’est achevé par une messe « domestique » (domus ecclesiae), c’est-à-dire une messe improvisée dans la chambre d’hôtel du Père Hoffmann (chambre suffisamment grande pour tous se rassembler)
SAMEDI 27 OCTOBRE : 2ème jour sur les traces de Jésus et des premiers chrétiens
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Nous avons commencé la journée par une montée à pied (tout le groupe est monté) par la rampe Romaine jusqu’à la forteresse de Massada, haut lieu de la résistance juive en 73 après JC.
Après une descente en téléphérique depuis Massada, nous avons repris le bus pour longer la Mer Morte et sommes entrés en Palestine.
Avant le déjeuner, une grande majorité des paroissiens ont expérimenté le bain dans la mer Morte : impressionnant et très joyeux.
Puis nous avons poursuivi notre remontée vers le Nord pour découvrir Jéricho, ville d’entrée dans la Terre Promise. Mais c’est aussi la ville la plus basse du monde (-240m) et la plus vieille cité du monde (environ 9 000 ans avant JC).
La célébration eucharistique a eu lieu à la Paroisse du Bon Pasteur de Jéricho.
Au soleil couchant, la jonction entre le premier groupe (celui qui a commencé jeudi) et le deuxième (arrivant tout juste de Paris) s’est opérée au pied de la ville de Taybeh où nous passerons tous la nuit.
Mais avant d’aller se coucher, le curé de Taybeh nous a gratifiés d’un poignant témoignage sur le sort des Palestiniens et des Chrétiens du Moyen-Orient.
« Seigneur, aide-nous à être des artisans de paix pour la Terre Sainte et aide les habitants de la Terre Sainte à se réconcilier les uns avec les autres»
DIMANCHE 28 OCTOBRE : 3ème jour à la rencontre de Marie
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Début de journée sur les rives du Jourdain sur le lieu du baptême de Jésus. L’eau du Jourdain très marron, suite aux épisodes orageux récents, nous rappelle que Jésus nous rejoint aussi au cœur de nos faiblesses.
Puis poursuite en car de la remontée vers le Nord, en longeant la vallée du Jourdain, agrémentée d’un exposé très intéressant sur le conflit israélo-palestinien.
Vers midi, nous voilà arrivés à Nazareth, là où Dieu est entré pour la première fois dans l’humanité.
Ville, mini-métropole, animée aux artères jalonnées de boutiques et de voitures.
Mais surtout ville de l’Annonciation.
En début d’après-midi nous avons découvert la Basilique de l’Annonciation (structure moderne en béton nu qui donne à l’ensemble beaucoup de force alliée à la simplicité à l’image de Jésus) avec la grotte où est apparu l’ange Gabriel, puis l’église Saint-Joseph.
La messe dominicale fut célébrée ensuite chez les Sœurs de Nazareth.
Pour terminer, une déambulation dans les ruelles de Jéricho, avec une halte à l’Eglise grecque orthodoxe de l’Annonciation, pour finalement gagner notre hôtel.
« Marie, toi qui a dit oui et a pleinement consenti au projet de Dieu, aide-nous à accueillir ce que Dieu nous demande dans la confiance et dans la joie. »
LUNDI 29 OCTOBRE : 4ème journée autour des béatitudes
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Après une heure de bus pendant laquelle, après un temps de prière, le Père Hoffmann nous a incité à redécouvrir la Bible (et lutter contre les idées reçues) et le Père Gougaud à chercher à concilier réalité et vérité (ce qui est au plus profond de nous-mêmes), nous voilà arrivés à Capharnaüm.
Ville au bord du lac de Tibériade où se trouvent des vestiges très frappants de l’antique cité : la Synagogue où Jésus prononça le « discours sur le Pain de Vie » et la maison de Pierre.
Puis visite de l’église de la Multiplication des Pains (le père Hoffmann précise que l’Evangile parle de fraction du pain et non de multiplication). Pourquoi que 4 pains sur la mosaïque au sol située dans le chœur de cette église alors que l’Evangile parle de 5 : le cinquième est au niveau de l’autel juste au-dessus de la mosaïque.
Puis nous sommes montés sur le Mont des Béatitudes pour une messe célébrée en plein air. Le Père Hoffmann nous a alors invité à réfléchir au lien entre les 10 commandements (paroles) reçus par Moïse et les 10 paroles des béatitudes. « Que les paroles des béatitudes pénètrent vos vies de tous les jours ».
Nous avons ensuite gagné l’autre rive du lac de Tibériade (au pied du plateau du Golan) pour un petit tour en bateau avec un temps de réflexion autour de l’évangile sur la tempête sur le lac de Tibériade.
Puis retour sur Nazareth.
MARDI 30 OCTOBRE : 5ème jour sur les lieux de la naissance du Christ
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Première partie de la journée consacrée à la découverte du Monastère du Mont Carmel qui domine la Méditerranée et le Port de Haïfa.
Puis nous avons longé la côte méditerranéenne pour rejoindre Césarée : découverte de l’aqueduc d’Hérode le Grand, le théâtre et le port des croisés, fortifié par Saint-Louis : la ville où l’homme s’est pris pour Dieu et qui est tombée en ruines.
Puis deux heures de bus pour rejoindre Bethléem en passant par Jérusalem ponctuées d’un exposé très intéressant sur les différentes croisades.
Après le déjeuner, ce fut le pèlerinage à la basilique de la Nativité et sa grotte : une effervescence régnait dans la basilique dans l’attente de pénétrer dans la grotte : joyeuse cohue de pèlerins de toutes les nations impatiente de découvrir le lieu où Dieu s’est fait homme.
Après l’effervescence, nous avons pu nous retrouver seuls au calme dans une grotte adjacente où nous avons chanté « Il est né le divin enfant » : un moment spirituel très fort.
La journée s’est terminée par une messe célébrée dans l’hôtel. Nous avons alors prié pour toute notre communauté, pour nous en pèlerinage et pour tous ceux qui nous accompagnent par leurs prières, afin que nous marchions ensemble sur les chemins droits qui mènent au Père et que nous préparions la venue du Seigneur.
Après le dîner, le Père Luc Pareydt, diplomate à l’Ambassade de France à Jérusalem en charge des affaires religieuses, nous a gratifiés d’un très brillant exposé sur le conflit israélo-palestinien avec un message fort : « il faut faire tomber les murs ».
MERCREDI 31 OCTOBRE : 6ème jour de Bethléem à Jérusalem
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Sous un ciel bleu radieux (comme pratiquement tous les jours depuis le début de notre pèlerinage), nous avons découvert le Champ des Bergers, tout près de Bethléem, le lieu où la tradition situe le récit de l’évangile de Saint-Luc, quand les bergers entendirent les anges les inviter à venir à Béthléem (qui veut dire Maison du Pain). C’est un endroit de simplicité et de joie. Là « le ciel s’est ouvert », annonçant la paix.
La célébration eucharistique s’est tenue dans une grotte du Champ des Bergers : ambiance très priante et le site se prête merveilleusement à un recueillement fort. Beaucoup d’images sur la naissance du Christ mais le Père Hoffmann nous a rappelé que l’essentiel est la Bonne Nouvelle : « Laissons naître Jésus dans nos cœurs ».
Avant le déjeuner, nous avons pu faire des achats de souvenirs auprès d’artisans palestiniens.
Et après le déjeuner, sous une grande tente, départ pour Jérusalem.
Nous avons alors visité Saint Pierre en Gallicante (là même où Pierre renia Jésus trois fois) puis le Mont Sion avec la Basilique de la Dormition de Marie et du Cénacle.
Du Mont Sion, nous avons continué à pied pour pénétrer dans la Vieille Ville et pour nous rendre au Mur Occidental (Mur des Lamentations) avant de rejoindre, toujours à pied, notre hôtel.
Fin d’après-midi studieuse : répartis en quatorze groupes, nous avons préparé le Chemin de Croix de demain dans les rues de la Vieille Ville.
Certains sont retournés au Mur Occidental après le dîner pour un temps de prière.
JEUDI 1er NOVEMBRE : 7ème jour de la Passion à la Résurrection
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Tôt le matin, nous nous sommes rendus à l’Esplanade des mosquées bâtie sur les fondements du Temple avec le Dôme du Rocher et la mosquée Al-aqsa (particularité qui nous a interpellés : c’est un site sacré pour les musulmans, interdit aux Juifs mais sous surveillance israélienne).
Puis nous avons visité l’église Sainte-Anne (sous tutelle française). A l’arrière de l’église se situe un bassin qui serait la piscine de Bethesda où Jésus aurait guéri un paralytique.
Le déjeuner a eu lieu au couvent des Dames de Sion (Ecce Homo) où nous avons profité d’une magnifique vue à 360° sur la Vieille Ville de Jérusalem.
A l’intérieur du couvent, au sous-sol se trouve un réservoir bien conservé avec un dédale de galeries souterraines.
Une grande partie de l’après-midi fut consacrée au Chemin de Croix : 14 stations pour terminer à la Basilique du Saint-Sépulcre.
Ici au milieu des édifices sacrés et des ruelles du souk, on est réellement au cœur de l’Evangile et on marche dans les pas de Jésus tout au long de sa Passion.
La Basilique du Saint-Sépulcre est édifiée sur le site du Golgotha (constitué essentiellement de carrières remplies d’immondices), où Jésus a été cloué sur la croix, est mort et est ressuscité.
Beaucoup de pèlerins y affluent mais il règne une très grosse ferveur. La Père Gougaud a rappelé que c’est aussi le lieu de l’unité des Chrétiens, unité qui doit dépasser tous les particularismes.
Après la Passion, nous avons célébré la messe de Résurrection (à la Chapelle des Croisés du Saint-Sépulcre) : Jésus par sa mort et sa résurrection a donné sa vie au monde. Le Père Hoffmann a mis en évidence dans l’Evangile de la résurrection selon Saint-Jean le positionnement du Christ devant et derrière Marie Madeleine (elle aperçoit Jésus devant elle puis se retournant, il est encore devant elle) : le Christ ressuscité incarne à la fois la Communauté des Chrétiens (l’Eglise) et aussi l’autel et donc l’Eucharistie. Nos prières ont concernées tout particulièrement les défunts et ceux qui souffrent.
« Que la grâce du tombeau vide de la Basilique change nos vies».
VENDREDI 2 NOVEMBRE : 8ème jour : la mission
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Pour commencer notre dernière journée, le car nous a déposés sur le Mont des Oliviers, lieu de l’Ascension et qui fait face à l’Esplanade des Mosquées.
La première visite fut consacrée au Carmel du Pater, là où Jésus enseigna la prière du Notre Père à ses disciples. A cette occasion le Père Hoffmann a tenu à approfondir avec nous les dernières paroles de cette prière et en particulier la récente modification.
Aux murs de l’église et du cloître du Carmel du Pater, des panneaux en carreaux de céramique arborent le Notre Père en 132 langues.
Puis descente à pied jusqu’à l’église du Dominus Flevit, construite en souvenir des larmes versées par Jésus sur la Ville Sainte.
C’est là que nous avons célébré la messe.
Puis continuation à pied vers le Jardin des Oliviers et la Basilique de Gethsémani. C’est dans le Jardin des Oliviers que Jésus a été arrêté. Ses oliviers comptent parmi les plus anciens du monde et certains ont plus de 2 000 ans.
En début d’après-midi, nous avons découvert l’abbaye d’Abu Gosh, à 12 km à l’ouest de Jérusalem (site acquis par le gouvernement français au tournant du XXème siècle).
La rencontre avec le Christ ressuscité à Emmaüs se situerait là.
Cette abbaye abrite une communauté de Bénédictins français. Nous avons été merveilleusement bien accueillis par le Frère Olivier qui nous a raconté des histoires et des anecdotes savoureuses issues de ses nombreuses rencontres avec des visiteurs de l’abbaye de toutes nationalités et de toutes confessions.
Et nous avons fini notre visite d’Abu Gosh avec un Notre Père chanté dans l’église de l’abbaye bénédictine (église bâtie du temps des croisés) avec Frère Olivier et d’autres pèlerins lillois. Une très forte émotion pour un magnifique moment de recueillement.
Puis retour à Jérusalem et temps libre pour la fin de l’après-midi : la plupart d’entre nous sont retournés à la Basilique du Saint-Sépulcre.
Nous avons vécu une expérience forte tout au long de ce pèlerinage. Aussi dans ses intentions de prière clôturant ce pèlerinage, le Père Emmanuel a souhaité que l’expérience de notre rencontre avec Jésus sur ses terres puisse se prolonger dans nos vies de tous les jours et que l’esprit fraternel qui a régné pendant ce pèlerinage puisse perdurer (et ce d’autant que le groupe arborait différentes générations et différents niveaux d’expérience et vie spirituelles).
« Comme le Père m’a envoyé moi aussi je vous envoie ».
Un grand merci au Père Hoffmann, au Père Gougaud et à Constance.