LIEN : LES PHOTOS DE FRATELLO 2016

Le Pape François a invité à Rome, des personnes de la rue ou ayant connu la rue, de toute l’Europe, ( 23 pays représentés, soit 3500 pèlerins) pour participer à Fratello, festival de la joie et de la miséricorde.
Du 11 au 13 novembre 2016, trois journées qui ont eu pour thème : Dieu pardonne, Dieu console et Dieu espère. Le 11 novembre, le Pape a reçu les pèlerins dans la salle Paul VI. Le samedi 12, nous avons participé à une veillée aux flambeaux présidée par le cardinal Barbarin à Saint-Paul-hors-les-murs. Le dimanche 13, le Pape François à présidé l’Eucharistie du jubilé des sans-abri.
Beaucoup de pèlerins ont été marqués par l’humanité du Pape. C’était comme dans l’Évangile au moment du partage du pain et des poissons, nous étions une foule qui attendait le message du Pape. Il ne laisse pas les pauvres de côté, il les porte dans son cœur.
Il nous a dit : les pauvres sont le trésor de l’Église. Mais laissons la parole à nos sept pèlerins de la communauté de Sainte- Pauline pour nous dire, dans leur langage, ce qu’ils ont vécu.

- « J’ai aimé tout ce monde autour du Pape, leur joie de le voir, le temps qu’il a pris pour serrer les mains. Il a passé plus de temps dans la salle que sur l’estrade.
- Que d’émotions ! J’avais les larmes aux yeux quand il a serré dans ses bras ceux qui pleuraient.
- Son discours : des choses simples que j’ai compris. Il a vraiment écouté ceux qui lui parlaient.
- Il n’a pas parlé de la Syrie, mais quand il a parlé des peuples en guerre, il pensait à la Syrie
- Le grand moment d’émotion, c’est quand il s’est laissé toucher par ceux qui priaient avec lui et pour lui. Il était lui-même très ému. À un moment, il avait les larmes aux yeux. Il était sincère.
- Un grand moment, je l’ai touché deux fois. J’ai un selfie avec lui.
- Un Pape normal qui vient du peuple ; il connaît bien les pauvres, il ressent notre souffrance.
- En vivant ensemble, ça change notre manière de faire ensemble, ça demande de l’écoute.
- Il faut apprendre à s’impliquer, pas simplement demander au Secours Catholique de monter des projets pour nous.
- Ca serait bien de se donner un objectif pour la fraternité de Sainte Pauline. On a beaucoup progressé en deux ans. Il faut que nous construisions un projet pour nous faire rêver comme dit la Pape, un projet qui nous mobilise tous.
- La journée du pardon, c’est le moment de faire son autocritique.
- Chacun de nous est Jésus en soi pour les autres ».

POURQUOI UNE MARCHE AUX FLAMBEAUX ?
-C’est la lumière à porter aux autres.
-La lumière comme signe de paix.
-Marcher et prier ensemble pour la Paix.

LA FRATERNITE DU PELERINAGE
- « Vivre ensemble, ça change notre manière de faire ensemble ; ça demande de l’écoute.
- Faut apprendre à s’impliquer avec et pour les autres.
-J’ai mal à mes genoux, mais c’est super.
- Le Pape a demandé pardon, car l’Église s’est mal occupée des pauvres.
- Une journée pour les pauvres, que les pauvres soient entendus, pour exister, pour que nous soyons vus et reconnus par les gens.
- Une journée pour les pauvres, pour redonner la confiance, l’espérance.
- Les pauvres hésitent à rentrer dans les églises, mais là, ils se posent, car ils se sentent bienvenus.
- L’Église, c’est pour tout le monde ; les pauvres devraient être invités dans tous les évènements.
- Les riches ne font pas ce qu’ils devraient faire pour les pauvres, l’avantage de cet événement, c’est de dire aux riches qu’il faut faire attention aux pauvres
- Les riches n’ont pas de devoir vis-à-vis de nous. J’attends rien des riches, cela m’insupporte de leur demander quoi que ce soit.
- La première aide demandée à un riche, c’est de me respecter.
- Faut pas rester positionné sur les pauvres ; la vraie pauvreté, c’est celle du cœur ; la plus grande pauvreté, c’est la solitude.
- Celui qui rentre dans une église pour prier, c’est un pauvre devant Dieu.
- Y a des riches qui sont blindés, mais aussi pauvres que nous.
- Ce qu’on attend des riches, c’est que vous nous considériez comme des hommes ».

QU’EST-CE QUI VA CHANGER A NOTRE RETOUR ?
- « On va rentrer meilleur. On a vu qu’on n’était pas seul, qu’il y a des gens qui se battent pour nous, qui vont aux enterrements des sans-abri.
- On va rentrer avec un énorme capital de fraternité.
- Merci de nous avoir donné le temps de nous retrouver
- J’adore marcher à pied, ressentir l’impression de la ville en se baladant.
- Depuis trois jours, on a aboli les écarts entre nous. Il n’y a plus de différence entre les accompagnateurs et nous. Au camping, dans la rue, on ne fait pas de différence. Nous sommes ensemble, des hommes ».

L’ENVOI EN MISSION

Vous êtes là, vivez avec les chrétiens, convertissez-les, faites des rêves et vivez-les.
Une semaine après cette rencontre, le 20 novembre dernier dans sa très belle lettre apostolique le Pape François nous dit:
« À la lumière du Jubilé des personnes socialement exclues, alors que toutes les cathédrales et dans les sanctuaires du monde les portes de la miséricorde se fermaient, j’ai l’intuition que, comme dernier signe concret de cette Année Sainte extraordinaire, on devrait célébrer dans toute l’Eglise, le XXXIIIe dimanche du temps ordinaire, la journée mondiale des pauvres. Ce sera la meilleure préparation pour vivre la solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ, Roi de l’univers, qui s’est identifié aux petits et aux pauvres et qui jugera sur les œuvres de miséricorde. (cf Mt 25,31-46) »