1. La procession et le chant d’entrée

La procession rappelle par les signes de l’encens, des lumières, de la croix, de l’évangéliaire, des ministres, Jésus qui avance au milieu de son peuple. La procession n’est pas là pour « faire beau ». 
Un chant accompagne la procession d’entrée, il a plusieurs fonctions ou rôles :
- Il aide l’assemblée à prendre corps, à créer une communion d’adoration et de prière. Il lui permet de se constituer visiblement. Il unit les cœurs.
-  Il prépare à entrer dans ce qui sera une eucharistie, c’est-à-dire une action de grâces pour la Parole de Dieu reçue et pour le Pain partagé. Il fait entrer dans l’esprit du temps liturgique en cours, la fête du jour ou le thème des lectures bibliques. D’une certaine façon, il « donne la couleur » de ce que nous allons vivre. 
- Plus profondément encore, il marque la joie de l’Eglise épouse qui accueille son Epoux, le Christ, qui vient à sa rencontre, représenté par le prêtre. Souvenons-nous de l’entrée de Jésus à Jérusalem.  
2. Le rôle central de l’autel
L’autel est le point central et le plus important de l’Eglise. Il symbolise ou représente le Christ pierre d’angle qui avait été rejetée des bâtisseurs (Ac. 4, 11). Il est le lieu où s’accomplit le sacrifice parfait. Il est aussi le centre de l’action de grâce, la table où se célèbre le repas du Christ et, en même temps, le signe du Christ Jésus au milieu de la communauté.
Le baiser que le prêtre fait sur l’autel au début de la célébration eucharistique est un geste de vénération et de respect envers le Christ. Il indique que tout sera référé au Christ, qui est à la fois l’autel, le Prêtre et la victime. Les membres de la procession s’inclinent devant lui et parfois, celui qui préside la liturgie l’encense.
3. Le signe de croix : « Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » 
Le premier geste que nous faisons ensemble au début de chaque liturgie est le signe de croix, signe par excellence des chrétiens. Il nous rappelle que Jésus est mort sur la croix par amour pour tous les humains. Il s’accompagne de l’invocation du Père, du Fils et du Saint Esprit, première profession de foi en notre Dieu Trinité. L’assemblée adhère à cette profession de foi en répondant « Amen » c’est-à-dire : oui, nous y croyons.
4. Le dialogue d’ouverture : « le Seigneur soit avec vous » 
La messe commence par un dialogue où le prêtre salue le peuple de Dieu par une de ces  trois formules : « Le Seigneur soit avec vous » ou bien « la grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous » ou bien encore « Que Dieu notre Père et Jésus Christ notre Seigneur vous donne la grâce et la paix ». C’est un souhait, une bénédiction, un rappel que Dieu nous a promis d’être toujours avec nous, et qu’il nous introduit dans son Alliance.
Le peuple répond : « Et avec votre esprit », c’est-à-dire,  avec l’esprit que le prêtre a reçu lors de son ordination. Le prêtre met en œuvre cet esprit de service pour bien accomplir son ministère pour le peuple de Dieu.
5. Le rite pénitentiel : « Seigneur accorde-nous ton pardon » 
Le rite pénitentiel a une place essentielle dans le début de la liturgie. Il n’a pas pour but de nous culpabiliser, mais de nous préparer à accueillir la Parole de Dieu et de communier en vérité au Corps et au Sang du Christ. Il nous prépare également à la célébration de ce grand mystère, en ouvrant notre cœur au pardon et aux fruits que le Seigneur veut nous donner à chaque Eucharistie. Nous le savons, le mal, les conflits et le péché gênent notre rencontre avec Dieu et les autres. Mais nous savons aussi que Dieu est toujours prêt à nous accueillir. Alors nous l’appelons à notre secours.
Un temps de silence nous permet de nous situer en vérité devant Dieu, et de prendre conscience de notre péché. Nous disons alors le « Je confesse à Dieu ». Cette prière du « Je confesse à Dieu Tout-Puissant », est une confession qui s’adresse à Dieu,  et une demande d’intercession des saints. Le célébrant implore le pardon du Seigneur par les paroles d’absolution, mais ce n’est pas un pardon sacramentel. Puis nous disons ou chantons « Kyrie Eleison ». « Kyrie Eleison » est une expression qui vient de la langue grecque. Il signifie  « Seigneur, prends pitié » ; « O Christ prends pitié » ; « Seigneur, prends pitié ». C’est un rite litanique de demande de miséricorde du Seigneur. En le chantant, nous acclamons le Seigneur qui nous pardonne et nous intercédons pour le monde entier.
6. Gloire à Dieu au plus haut des cieux : l’hymne du Gloria
Le Gloria est un des plus vieux hymnes de l’Eglise. Il commence avec les paroles des anges dans la nuit de Noël. Il exprime la louange et l’action de grâce à Dieu. Dieu est bon ! Il est grand ! Il fait des merveilles et nous sommes heureux de savoir qu’il nous aime et vient nous sauver. Le gloria est chanté à chaque messe dominicale, sauf aux messes des dimanches de temps de pénitence, c’est-à-dire l’Avent et le Carême.
7. La collecte ou prière d’ouverture : « Prions le Seigneur » 
Les rites de la liturgie de l’accueil se terminent par la prière d’ouverture, que l’on appelle également oraison ou collecte. Le prêtre invite l’assemblée en ces termes : « Prions le Seigneur ». Toute l’assemblée fait silence et se recueille. Chacun s’adresse alors à Dieu à sa façon dans le secret de son cœur. Puis le prêtre prie au nom de toute l’assemblée en collectant (d’où le nom de « collecte ») ou rassemblant les intentions de tous en une unique prière. L’assemblée donne son approbation à cette prière commune ou la ratifie en disant ensemble avec force et conviction: Amen (ce qui signifie : « oui, c’est vrai ! »). Ainsi se conclut le rite d’entrée.