Huitres, foie gras, confit de canard pour les adultes, hot-dogs et crêpes pour les plus jeunes : le marché vers Noël de Sainte Pauline avait des allures de réveillon avant l’heure en ce dimanche 1er décembre. A l’intérieur, sous les grandes tentes dressées pour l’occasion, l’ambiance est festive et joyeuse : sapin, décorations de ciel étoilé, dorées et bleues, tables de déjeuner dressées avec soin… « C’est un peu Noël » sourit Alexis, 7 ans. Le stand des Santons de Provence, avec ses personnages tout en couleur, ses cabanes de bergers, ses guirlandes lumineuses, attire les regards des petits et des grands.
Dans cette ambiance conviviale et chaleureuse, les paroissiens, voisins de quartier ou curieux, s’égaient, déambulant le long des stands ou prenant place pour déjeuner. Ils ont l’embarras du choix : brocante, vente de torchons brodés, photophores ou vides poches, fleurs, librairie vins, foie gras, bijoux artisanaux, fleurs, animations pour enfants, stand de gâteaux, bar du curé… Ici, certains dégustent les foies gras d’éleveurs handicapés installés dans le sud-ouest. Là, on se presse pour déguster quelques crus bordelais ou bourguignons. « Il n’est pas un peu râpeux, ce Macon ? » s’amuse Florent. A la librairie, les livres de spiritualité côtoient les bandes dessinées pour enfants, tandis que le stand « Église Verte » propose de redécouvrir « Laudato Si » et le message de l’Église en matière d’écologie. Quant aux enfants, ils se pressent pour jouer au chamboule-tout, à la pêche à la ligne, et au jeu d’adresse, grâce aux scouts qui les guident dans les différentes activités.
Pour tous ces bénévoles, c’est le fruit de longs mois et dizaine d’heures de préparation. « On a commencé à travailler sur les décorations dès le mois de juin » raconte Marie-Ange, qui coordonne la journée avec Marie-France, Catherine, Gervaise, Anne-Christine, et Yves Bertrand à la logistique. « Ce sont des moments de convivialité aussi, on apprend à se connaître » sourit Marie-France. L’objectif de la journée est aussi de venir soutenir les finances d’une Église construite après 1905 et qui ne bénéficie donc pas de subventions publiques…
Las, les volontaires ne sont jamais trop nombreux, et certains responsables cherchent leur successeur. « Je ne sais même plus depuis combien d’années je tiens le stand. 2012, je pense ! » sourit Arnaud. Martine et Bruno au foie gras, Philippe aux Hot-dogs, Carine et Constance à l’artisanat maison, Karine et Thierry aux Santons, Bertrand au bar, Eric au vin, Catherine aux jeux … Ils sont des dizaines à s’être rendu encore disponibles cette année. Même la jeune classe est à l’œuvre : à l’extérieur, les servants d’autel enchaînent crêpes et gaufres. « Venez-venez, elles ne sont pas chères ! » assure l’une des servantes. « C’est assez incroyable de voir comment les gens s’impliquent ici », glisse Elisabeth, jeune mère de famille venue avec ses enfants.
Une belle énergie propice pour lancer le temps de l’avent. « Réveillez-vous, soyez prêts ! » avait justement exhorté plus tôt le père Emmanuel, lors de la messe. « Nous n’allons pas nous préparer à fêter l’anniversaire de Jésus. Pas de gâteau d’anniversaire avec 2019 bougies ! L’avent, c’est le temps de la venue de Jésus aujourd’hui dans nos vies ».
