“ N’ayez pas peur du Christ; Il donne tout et n’enlève rien “ (Benoit XVI)

Ce début d’année reste marqué par bien des angoisses et des incertitudes – guerre dévastatrice en Ukraine, crise énergétique et écologique, société marquée par les inégalités et la violence – et nous voulons, malgré tout, nous risquer à formuler des vœux, sans toujours y croire d’ailleurs. La santé reste une valeur sûre – que peut-on faire sans elle ? mais le délitement de notre système social médical nous fait redouter le pire: ne plus pouvoir recevoir les soins que nous pouvons attendre.

Quant à l’Eglise ... Alors ? Faut-il désespérer ? Avec Georges Bernanos, nous prenons conscience que l’Espérance Chrétienne est le fait de surmonter, ou traverser, le désespoir. Etant sortis des 30 Glorieuses et de son abondance, ayant laissé derrière nous les utopies d’une certaine compréhension naïve de Vatican II, nous voilà en ce début d’année, au pied du mur.

Benoit XVI et l’humoriste Gad Elmaleh vont nous aider à avancer.

- “Crois pour comprendre dans l’histoire” résumerait la pensée du Pape émérite défunt. Fidèle à son maitre St Augustin, il a passé sa vie à chercher et à comprendre en qui il avait mis sa foi: “ Le christianisme n’est ni un simple message d’amour ou une proposition de valeurs; c’est un évènement historique, c’est une personne: le Christ”. Croire en Lui, c’est “se laisser guider par une lumière dans la nuit” (Encyclique sur la foi)
“Dans l’histoire”. Ce fut sa thèse théologique sur le franciscain St Bonaventure qui lui fit saisir l’importance de l’enracinement de notre foi et celle de l’Eglise dans l’histoire humaine, la nôtre et celle du monde. D’où ces références permanentes aux grands auteurs du Christianisme dans toutes ses interventions.

CROYONS ET NOUS COMPRENDRONS pourrait constituer une belle invitation pour cette année.

- Et Gad Elmaleh ? L’humoriste a réjoui la fin de l’année par son film relatant son approche du catholicisme.
Remarquant “le complexe gêné du catho moyen”, il nous propulse sur un chemin nouveau d’ouverture à l’autre, de dialogue sans compromission mais avec respect avec celui qui ne partage pas notre foi. J’y vois un éclat de rire devant notre enfermement, ainsi qu’une invitation à “aller au large”. Fidèle à la tradition juive du Talmud, il cite souvent “ Na’assé vénishma – Fais et tu comprendras “.

Qu’est-ce que nous attendons pour être heureux ? Pour aimer ? Prendre soin des autres ?
Bonne et Sainte Année 2023 !


Père François-Laurent COEUR