Les « journées portes ouvertes », nous connaissons !  

En ce moment il est bien difficile de garder sa porte ouverte…

Nous savons que Dieu lui jamais ne nous ferme la porte.

La porte… La Bible en fait tout une ouverture vers l’infini. Le retour du Messie est attendu dans la tradition biblique par la porte d’orient de Jérusalem, là où lève le soleil ; la Jérusalem céleste a douze portes, toujours ouvertes, pour accueillir l’humanité (Ap 21,10-26) ; Jésus dit qu’il est lui-même la Porte qui nous ouvre l’amour de son Père.  

Il y a toujours dans la mentalité biblique une porte qui s’ouvre sur l’infini.  

Mais nous savons aussi qu’il est dans nos vies des portes qui nous semblent comme infranchissables : ou des portes qui nous semblent trop lourdes pour nos forces : la porte d’un pardon difficile à donner, la porte de la peur, de l’épreuve, de telles souffrances ? Quand se fermera la porte de ce fichu virus pour que nous puissions rouvrir nos portes pour pouvoir accueillir les autres ?

« J’'ai ouvert devant toi une porte, que personne ne peut fermer » (Ap 3,8). « Voici que je me tiens à la porte et je frappe » (Ap 3,20). Jésus est à la fois celui qui frappe à la porte de notre cœur et qui ouvre la porte du ciel.

La parabole de la venue de l’époux nous parle d’une porte qui s’ouvre pour les jeunes filles qui ont pris de l’huile pour leur lampe pour rencontrer l’époux, et d’une porte qui se ferme devant les jeunes filles qui ne sont pas prêtes pour la rencontre.

La parabole compare le Royaume de Dieu à des noces entre Jésus et chaque croyant, entre Jésus et l’Eglise. Pas de plus grande joie que celle des noces. C’est à cette joie sans fin que Jésus compare son Royaume !

L’époux tarde mettant à l’épreuve la patience : Jésus est habitué à nos sommeils (lors de la Transfiguration, à Gethsémani). Un cri retentit dans la nuit de nos vies : « Voici l’époux qui vient, sortez à sa rencontre ».

L’endormissement et les lampes éteintes évoque t la mort ; le cri dans la nuit et le réveil des jeunes filles évoquent la résurrection (verset 7 : les jeunes filles se levèrent).

Toutes les jeunes filles se réveillent en sursaut. Seules certaines ont été prévoyantes. Les unes ont les pieds sur terre ; les autres sont dans les nuages ; elles manquent d’huile, leurs lampes sont éteintes : « Je ne vous connais pas ». Peut-être ne sont-elles par reconnues parce qu’elles ne se sont pas préparées assez à la rencontre de l’époux ; La lumière qu’elles n’ont pas pu allumer c’est celle de l’amour.  

Voici ce que dit le pape François : « Si la vie est un chemin en sortie vers l’époux, elle est le temps qui nous est donné pour grandir en amour. Vivre est une préparation quotidienne aux noces, Demandons-nous : est-ce que je vis comme quelqu’un qui prépare ma rencontre avec l’époux ? » (Homélie 3 /11/18).

Seul l’amour peut ouvrir les portes du Royaume de Jésus. La joie de Dieu ne sera pas complète tant qu’il manque quelqu’un, tant tous ne sont pas entrés pour la noce. Les jeunes filles de la parabole qui sont sur le seuil de la porte attendent qu’elle s’ouvre de nouveau pour les retrouvailles qui accomplissent le Royaume. La porte de l’amour de Dieu jamais ne se ferme complètement ! Telle est la Bonne Nouvelle de ce dimanche ! C’est bien une formidable parabole d’espérance !

Que le Seigneur ouvre la porte de notre cœur pour qu’y habite son amour !