Pareil à un vent. C’est un phénomène pareil à un vent qui apporte aux apôtres les langues de feu de l’Esprit saint (Actes 2,4). On ne peut ni enfermer, ni retenir le vent dans quelque limite que ce soit. L’Esprit non plus : « Le vent souffle où il veut… » (Jean 3,8).

Une sorte de feu. Le lien entre le feu et l’Esprit est annoncé par Jean-Baptiste : « Lui, il vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. » Il se révèle le jour de la Pentecôte : « Ils virent apparaître une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posait sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint (Actes 2,3-4).
Comme une colombe. La majorité des artistes qui ont voulu représenter l’Esprit Saint l’ont fait sous forme d’une colombe en s’inspirant des récits du baptême du Christ (par exemple Luc 3,22). Il ne s’agit que d’une représentation signifiant la délicatesse de la présence de l’Esprit Saint. Celui-ci ne s’est pas incarné dans une colombe !
L’huile. Dans l’Ancien Testament, par exemple, quand Samuel oint David, l’huile est utilisée de façon rituelle pour symboliser la force de Dieu qui vient en nous. L’huile qui sert pour le baptême, la confirmation, l’ordination des prêtres se nomme le saint chrême. Cette onction signifie que l’Esprit pénètre et fortifie le baptisé ou le confirmand, comme l’huile, le corps d’un sportif. Elle donne force aux personnes souffrantes lors du sacrement des malades.
Une source d’eau vive. L’Esprit saint est la source d’eau vive qui fait vivre et qui désaltère. Ezéchiel parle de la source du Temple nouveau (47,12). Saint Jean associe directement eau et Esprit saint : « De son sein couleront des fleuves d’eau vive » (7,37-39). Puis, à la Passion : « Un des soldats, de sa lance, lui perça le côté, et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. » (19,34).
Un souffle vital. La Genèse nous montre Dieu insufflant le souffle de vie dans les narines d’Adam. Après la résurrection, le Christ apparaît aux disciples (Jean 20,22) : « Ayant dit cela, il souffla et leur dit : « Recevez l’Esprit saint. »
Le Paraclet. Saint Jean l’appelle Paraclet (Jean 14,15-17.25-26 ; 16,5-15). Nous pouvons traduire avocat, défenseur dans le litige qui oppose les disciples au monde, « monde » désignant ici non pas l’humanité promise au salut mais l’hostilité ouverte ou cachée à l’Evangile. On peut aussi traduire Paraclet par « consolateur » car, dans les épreuves de ce monde, l’Esprit vient donner joie et assurance à ceux qui se confient à lui.
M. du S.