Dans les premiers temps du christianisme, il n’y a pas de Confirmation séparée du baptême : celui-ci est « baptême dans l’eau et l’Esprit Saint » (à la différence du baptême de Jean, qui est seulement baptême d’eau). La distinction des deux sacrements est venue, en Occident, du fait que l’onction de saint-chrême a été très tôt réservée à l’évêque (en Orient, le prêtre fait l’onction lui-même au cours de la célébration du baptême). Avec l’augmentation du nombre de chrétiens et de baptêmes d’enfants, les prêtres célèbrent les baptêmes, mais on attend le passage de l’évêque pour l’onction de saint-chrême, que l’on appellera progressivement « confirmation ».

Le mot vient du verbe latin confirmare qui veut dire « affermir », « consolider », « fortifier » : le baptisé est « pour les autres », marqué du sceau de l’Esprit Saint, appelé à témoigner de l’amour de Dieu et à annoncer la Bonne Nouvelle dans la force de l’Esprit. La confirmation, placée sous le signe de la Pentecôte, devient ainsi le sacrement de l’envoi en mission.

Comprise aussi comme le sacrement de l’entrée dans l’Église des adultes, la Confirmation prend place à la fin de « l’initiation chrétienne » et est aujourd’hui proposée aux jeunes à la fin du collège, voire au début du lycée (donc à 15 ou 16 ans) : l’engagement au service de la mission de l’Église a plus de sens s’il prend place à la fin de l’adolescence plutôt qu’au début. Rappelons pourtant que la confirmation peut être demandée et reçue à tout âge et bien au-delà de l’adolescence !