Les textes proposés

Le psaume 144, 2-7, nous a amenés à nous demander où sont les merveilles du Seigneur. Ce sont, par exemple, la vie donnée par Dieu à chacun, la joie des croyants ( des religieuses en particulier qui louent Dieu sans cesse ) la merveille qu'est notre corps dans sa complexité. Au-delà, pour Jésus, tout homme est une merveille puisque fils de Dieu. Mais quand on regarde le fonctionnement de notre société, il est opportun de s'inquiéter. Ne serait-ce pas une question de regard ? Le Seigneur est bien venu pour les malades et les pécheurs ! On peut condamner les actions mais on ne doit ni juger ni condamner les personnes. 

La Parole de Dieu : Honorer Dieu au plus profond de son cœur.
Etre disciple-missionnaire, c'est faire découvrir au monde que Jésus vient le sauver. Mais  sommes-nous pleinement convaincus de cela ?

La guérison du paralytique : On est frappé par le grand désir qu'ont les brancardiers d' amener le paralytique à Jésus .  Ils sont animés d'une foi profonde, qui les rend imaginatifs et téméraires ! Avons-nous ce même désir d'amener nos frères à Jésus ? Comment ? Importance des petites actions, efficaces, comme l'engagement pour le catéchuménat par exemple. On a aussi chaque jour des occasions d'être une « parcelle » du Christ (nos rencontres, des initiatives …) Pour être disciple-missionnaire, la foi est indispensable ; il faut l'action, il faut la prière où le Seigneur nous parle.

Les paroles de Dieu citées à l'aide d'Is, Mt, Mc et Luc nous ont alertés sur la difficulté pour une personne non chrétienne, de comprendre ces textes. Par exemple, les mots oblation, tradition, sauver sont difficiles, surtout pour les plus jeunes qui n'emploient jamais ces mots. L'un de nous faisait état des difficultés de «parler» au synode des jeunes. Le discours des évêques et celui des jeunes ne semblent plus être dans la même langue. Ce que nous retrouvons dans les citations choisies. 

Les Constats : 

Nous nous interrogeons sur le meilleur moment pour vivre les sacrements d’initiation… Pour certaines paroisses, comme à sainte Pauline, on va jusqu’à la confirmation, pour d’autres et de plus en plus, la porte de sortie, c’est la 1ère communion.

Il nous faut accepter une période de latence chez les jeunes, quant à la pratique de leur foi. Souvent, ils reviennent à une pratique après avoir décroché. Mais ils ont besoin aussi  d’autres « tuteurs » pour continuer à pratiquer et avancer sur leur chemin de foi, par exemple, le scoutisme, le MEJ, une bonne aumônerie… Les jeunes ont aussi besoin d’une belle ossature, d’une éducation à la foi solide et enthousiaste. Ils sont également en recherche de sens.

Mais quoi dire à ceux qui ne veulent pas venir à la messe ? Jouer sur le vivre ensemble, profiter des fêtes pour les inviter, oser dire le plaisir d’y aller avec eux, dire que le Seigneur les attend…

La notion de « parjure » : qui est vraiment parjure ? Le prêtre qui donne le sacrement, alors qu’il sait pertinemment que le couple/ les parents qui le demande (ent) n’en connait (ssent) pas le sens ni la portée ? Ou celui ou ceux qui reçoit (vent) le sacrement ? C’est déjà bien que les parents fassent baptiser leur enfant, pour beaucoup, c’est une « chance » qu’ils leur donnent. 

 Le propos pour rire ne nous a pas fait beaucoup rire. Une recherche sur le web a montré l'origine protestante du propos, alors raconté un peu différemment et plus clairement. Nous avons passé le stade de comprendre les choses par une telle méthode,surtout pour expliquer que la confirmation est la porte de sortie des pratiques religieuses. 

« Pour rire un peu » ne nous fait pas rire du tout, nous n’avions jamais entendu cette réflexion. 


Les Sacrements
:
Comment en parler à ceux qui n'en éprouvent pas le besoin ? Partir de leur vie où il y a beaucoup de bon, Alors ils peuvent désirer Dieu qui viendra parachever leurs actes et les accompagnera. Quoi faire pour que l ' Eglise ne soit pas un obstacle ? Prier.  Chercher à être le plus possible un exemple pour ces personnes. Etre témoin.

Comment se situer par rapport à ceux qui demandent le baptème pour leur enfant ou à ceux qui demandent le mariage religieux, sans être pratiquants ? Accueillir les personnes, leur dire que le Seigneur les attend. Ne jamais stigmatiser, encore moins forcer. On observe que notre société actuelle incite à penser sans Dieu. C'est pourquoi il faut permettre à chacun de penser personnellement, les enfants et les ados étant travaillés par la question du sens.
Dans l'absolu, chercher à tout prix à semer. Puis c'est l'affaire de Dieu.

Il y a aussi une évolution très positive de l'Eglise qui cherche à mieux préparer aux sacrements. ex: préparation du baptême, du mariage. Les moyens mis en oeuvre sont plus importants qu'avant . En même temps, cela peut être perçu comme trop contraignant. Le sacrement, c'est l'occasion d'une rencontre avec Jésus, ce n'est pas une formalité.

La Question 2 semble trop agressive: on est toujours content d'assister à un baptème, au pire on peut être un peu triste si on ne sent pas du tout la foi, mais ce n'est pas perceptible lorsque la célébration du baptème est intégrée à la messe dominicale. C'est en revanche surement plus dur pour le célébrant, le prêtre, qui doit sentir cela de façon beaucoup plus claire lorqu'il se trouve face à la famille...

 1 – les sacrements ont tous de l’importance dans notre vie de foi, plus particulièrement l’eucharistie comme « respiration » hebdomadaire. Le mariage qui est notre soutien de toute la vie…C’est plus compliqué pour le sacrement de la réconciliation, mais facilité quand il y a une préparation avant, type célébration pénitentielle communautaire.
Il y a également un problème de société qui va à contrecourant de l’Eglise et ne facilite pas la démarche sacramentelle en général.

2 – notre positionnement face aux familles des baptêmes célébrés à Ste Pauline, renvoie à la question complexe abordée dans la fiche n°4 : exigences / attentes ! Est-ce bien de dire NON ? « Qui sommes-nous pour juger » ? Où est le bien : de les perdre pour longtemps, ou de les accueillir dans leurs demandes maladroites ?
Cela dit, lors des demandes de baptêmes, nous devons toujours accueillir, nous réjouir, sonder les attentes, positiver et toujours proposer quelque chose, depuis un accompagnement personnel jusqu’à la préparation sacramentelle, en passant par un parcours proposé par la paroisse, le doyenné, l’Eglise.

3 - Le parrainage nous semble très important dans ces circonstances ; on reçoit aussi beaucoup de l’accompagnement des autres au travers des rencontres, des démarches familiales, des questions d’enfants…Permettre la rencontre avec Jésus, donner l’envie…

4 – Favoriser les baptêmes pendant la messe pour donner la dimension communautaire de la vie chrétienne et nouer des liens. Adapter le déroulement de la messe pour ne pas noyer les familles peu à l’aise avec la messe. Assurer un « SAV » post baptême : garder des liens, inviter, proposer…

La journée de rentrée fut une belle journée avec beaucoup d’enfants, ce qui est très réjouissant pour notre communauté. Nous avons besoin d’événements qui créent ainsi une dynamique paroissiale et peuvent donner envie de rester, de revenir…

En dehors du scoutisme, que propose-t-on aux grands jeunes ? Beaucoup d’actions, mais moins de nourriture spirituelle… Quid des établissements dits « catholiques » qui ont perdu leur âme et leur vocation première, en ayant parfois de catholique que leur nom ?

Importance des sacrements :

Pour plusieurs d’entre nous, c’est le sacrement de l’eucharistie qui porte particulièrement notre foi : rendez-vous amoureux, cœur à cœur avec Jésus, participer à la vie du Christ. Mais souvent, c’est un autre sacrement qui a fait office de ticket d’entrée dans la foi : la confirmation ou le mariage. Pour d’autres, la méditation, l’introspection, aller dans une église et « laisser faire » sont aussi des moyens de vivre leur foi. Pour d’autres encore, c’est se mettre à l’écoute de la Parole qui est constitutif de leur foi, de leur être,  c’est ce qui fait tenir. Et pour certains, c’est le sacrement de réconciliation qui a été fondateur, plus particulièrement, sous son aspect communautaire, vécu dans l’enfance.

Profession de foi/ engagement à élever dans la foi chrétienne/ mon rôle :

On n’est pas là pour voir ce que chacun fait du sacrement vécu, cela ne nous appartient pas de savoir ce que les parents font de leur foi. (L’idée que la foi fait partie de la sphère privée). Ne pas oublier de dire l’essentiel au moment de la préparation aux sacrements : parler de notre rencontre avec le Christ, de ce qui nous anime, de ce qui donne de la saveur à nos vies ! Donner envie aux parents, aux fiancés d’aller à la rencontre, témoigner de notre joie d’être chrétien.

Quoi faire ?

Vivre le baptême au milieu de la messe, pour faire vivre la communauté.
Proposer des célébrations pénitentielles communautaires en invitant les parents qui présentent leur enfant au baptême, les fiancés.
Utiliser les moyens numériques, exemple Facebook pour être parrain d’un enfant baptisé/communié. Proposer un « contrat d’entretien » / « service après-vente » : qu’as-tu fait de ton baptême ? De ta 1ère eucharistie ? De ta confirmation ?
Respecter le cadre et savoir sortir du cadre : accueillir les enfants quand ils sont prêts spirituellement et savoir accueillir aussi l’extraordinaire !

Beaucoup de choses sont faites à sainte Pauline, à Blaru par exemple. 

 L'enchaînement des sacrements traditionnellement recommandé par les Pères de l'Eglise est le suivant : baptême, confirmation, Eucharistie. St Augustin en préconisant le baptême des petits enfants, le plus tôt possible, complique ce déroulement. Nous nous rappelions aussi qu'au début de l'Eglise, le baptême était rapidement donné à ceux qui le demandaient, à la condition qu'il sache par cœur le symbole des apôtres. La catéchèse commençait après le baptême.

Nous avons insisté sur le fait qu'un sacrement n'a de sens que poussé, porté par l'assemblée, par la communauté. Ainsi le déroulement des baptêmes au cœur des messes paroissiales a plus de sens qu'une cérémonie privée à l'issue de la messe à laquelle la famille concernée ne vient pas toujours. Il est important de les associer à la préparation de cette messe et davantage si c'est opportun. Le moment où l'assemblée chante : Tu es devenu enfant de Dieu et frère de Jésus, est au cœur de cette démarche et il pourrait être bon de voir comment l'assemblée peut davantage se manifester. Un suivi de cette famille, du baptisé s'il est adulte, nous semble indispensable. Comment réaliser cela n'est ni facile ni écrit quelque part? L'accompagnement des bienveillants vis-à-vis de l'Eglise est ce qui doit être travaillé en priorité.

La validité du sacrement est visible et facile à vérifier : oui l'eau a coulé sur son front, les époux se sont dit oui, il a communié de façon respectueuse... Mais ce qui se passe à l'intérieur, dans l'âme et le cœur de chacun n'est pas sous contrôle et nous estimons ne pas en être juge. Ceux qui ne sont pas contre nous sont avec nous, a dit Jésus. Laissons la place à l'Esprit Saint!

50% de pertes entre KT2 et KT3 et c'est bien pire en aumônerie où, sur la population totale des élèves, seuls quelques petits % suivent aujourd'hui l'Eglise. Ce grave problème entre dans un contexte plus large de déchristianisation qui s'accélère. L'Eglise est combattue sur de multiples aspects mais la pédophilie cachée puis révélée, lui fait par le temps présent beaucoup de mal. 

Importance du témoignage, et de l’exemple, on n’est pas chrétien tout seul , vivre sa foi seul n’a pas de sens, 
Mettre Jésus (et non l’Eglise) au premier plan, soyons convaincus et authentiques

Quels changements pour notre paroisse ?

Chacun de nous est un membre du Corps du Christ, chacun de nous est indispensable.   
Accueillir la personne qui  demande un sacrement, avec le soutien de l’Esprit Saint,  accompagner jusqu’au sacrement, et la suivre après ce sacrement,. 
Réfléchir  d’ici Pâques à une grande soirée de célébration du sacrement de réconciliation. Ces soirées  nous rendaient solidaires les uns des autres, jusque dans nos faiblesses, solidaires aussi dans notre désir d’avancer ensemble vers Dieu Père, Fils,  Esprit, avec humilité,  (le seul problème serait la présence de plusieurs prêtres pour accueillir en fin de célébration ceux qui désireraient recevoir ce sacrement) et ensuite tous ensemble rendre grâces
Réfléchir sur l’Accueil que nous réservons à l’Autre
Dans l’église, pas de problème. Dans l’enclos, l’Autre est parfois transparent Passée la grille, l’Autre , souvent, n’existe plus
Proposer un parcours pour les divorcés remariés

Accueillir vraiment, notre devise pourrait être

 « Soyons bienveillants  en vérité et accueillants» dans nos paroles et par nos actes. 

Une première constatation est que les sacrements représentent une opportunité de rassembler des personnes éloignées de l’église dans l’église, une vraie opportunité de les faire renouer avec l’église.
Il faut profiter de cette occasion pour proposer un parcours afin de les faire revenir. La notion d’accueil est importante.
Pour les personnes demandant le sacrement (baptême, mariage) il faut prévoir un parcours peut être plus exigent qu’actuellement : Parcours Alpha pour les fiancés (c’est un cas vécu dans une communauté aux USA).
Il faut trouver un parcours qui puissent construire sur l’avenir : être plus exigent ? doit-on aller jusqu’à imposer ?
Peut-être aussi recentrer le parcours sur le sacrement lui-même, permettre de révéler la valeur du sacrement pour le chrétien.
Par exemple, la prière des mères (http://www.prieredesmeres.com/) est une piste : Oser l’abandon à Dieu : creuser dans le parcours la notion d’abandon, d’être l’instrument de Dieu : « Le Seigneur va m’inspirer ».
Pour le baptême, : peut-on accepter un baptême d’un enfant sans l’engagement des parents, voire peut-on refuser le baptême d’un enfant ?
Il faut pouvoir proposer un parcours pré baptême (préparation) et post baptême, accompagnement des parents jusqu’au l’entrée de l’enfant au catéchisme. Entre le baptême et l’entrée de l’enfant au caté, on laisse un vide de 6 ans. Profitons de la venue des parents lors du baptême pour les inviter à revenir :
Proposition d’une « Messe des enfants baptisés » (comme la messe des mariés de l’année). 
Profitons de la messe des enfant de Noël pour inviter les parents tous les ans jusqu’au caté…
Parrainage des enfants par un paroissien lors de la première communion. (Ce qui a déjà été fait dans les années antérieures)

Comment faire pour enraciner le jeune dans la communauté ? proposer des activités de paroisse où les jeunes puissent se retrouver. (comme le scoutisme…). Aux USA, la paroisse est un peu comme était le patronage autrefois. Est-ce une approche envisageable ? 

Les sacrements sont essentiels puisqu’ils nous relient à Dieu. Ils sont d’une grande richesse et variés comme autant de chemins vers Dieu.

Les sacrements qui nous portent le plus :
Le sacrement de l’eucharistie que l’on reçoit souvent, qui nous porte sur la semaine quand on le reçoit lors de la messe dominicale :
Le sacrement du mariage pour les couples, qui les porte quotidiennement ;
La réconciliation qui nous remet à neuf.
Notre rôle d’accompagnement pour les sacrements : il apparaît nécessaire de mettre en place un parrainage après le sacrement, et pas seulement avant. Il faudrait aussi développer les relations entre les personnes qui reçoivent les sacrements pour les inciter à revenir à la paroisse. Pourquoi ne pas développer des cafés à thème : cafés « jeunes couples », cafés « jeunes parents »,…

Il faut accompagner les recommencements et leur donner une place au sein de la communauté, mais cela ne doit pas se faire pas au détriment des personnes « anciennes » de la paroisse, comme certains membres de notre groupe ont pu le ressentir et en souffrir, mais cela est sans doute le syndrome du frère du fils prodigue !

Une demande, notamment pour mieux se réapproprier le sacrement de l’eucharistie : que le Père Gougaud nous réexplique la liturgie  au cours d’une messe, à la place de l’homélie.