Se réjouir du carême ? Quelle folie !

Le carême, n’est-ce pas les privations, le jeûne, l’abstinence, le renoncement aux joies terrestres pendant quarante longs jours ? Comment pourrions-nous nous réjouir de cette coupe franche dans nos habitudes ?

Et bien si, justement. L’expression entrer en carême est une réalité bien concrète : cette période n’est pas une fin en soi, elle s’inscrit dans une démarche, comme un pèlerin prendrait la route. Le carême est essentiellement une période de préparation à la fête de Pâques. Grâce à une démarche de repentance pour nos péchés, nous nous préparons à la vie nouvelle que le Christ nous offre, lui qui est déjà ressuscité et présent au milieu de nous. Le carême nous fait (re)prendre conscience de notre chance d’être chrétien. Il nous appelle à faire le vide pour mieux nous concentrer sur l’essentiel. Il est avant tout une invitation à nous remettre régulièrement sous le regard de Dieu pour que nous puissions réaliser pleinement son amour pour nous.

Comment ne pas se réjouir de cette chance qui nous est offerte de tourner de nouveau notre regard vers le Seigneur ? Un regard purifié grâce au soutien de la prière, du jeûne et du partage. Un regard que le Christ nous renvoie dans son amour en nous rappelant : «  Je suis le chemin, la vérité, la vie. Qui vient à moi n’aura plus jamais soif. » (Jn 6, 30-35)

Réjouissons-nous ! Faisons de ce carême une période de fête, soyons des chrétiens joyeux, heureux de répondre à l’invitation du Seigneur. Alors, nous pourrons tous ensemble nous attabler au festin et chanter tous ensemble dans 40 jours : “Alleluia, Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !

Osons le dire : il est temps de savourer le carême !

Clémence Le Grell

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