Deux d’entre-elles nous ont apporté leur témoignage poignant et notre Évêque leur a adressé en retour un message sincère de reconnaissance, de compassion, et de demande de pardon (voir pièce jointe).
À cette occasion, une plaque commémorative a été dévoilée. Le choix de l’Eglise Sainte Marguerite pour son installation a été fait par l’une des victimes participantes à la cérémonie, car c’est dans notre seule communauté qu’elle s’est sentie accueillie et reconnue. Ce choix a été conforté par l’ « Instance Nationale Indépendante de Reconnaissance et de Réparation » (INIRR), mise en place par la Conférence des Évêques de France pour prendre soin des victimes d’abus, et par notre diocèse.

Pour notre communauté chrétienne du Vésinet, qui a accepté de porter ce lourd témoignage, cela conclut un parcours douloureux, commencé avec les révélations, sur l’ancien curé de Sainte Marguerite (1999-2007), Jean-Jacques Villaine, après son décès en octobre 2022.
Le groupement paroissial a alors décidé d’affronter la vérité, en manifestant notre compassion pour les victimes, en nous soutenant fraternellement tous, laïcs et prêtres, et en veillant à l’unité de la communauté.

C’est d’abord dans la prière que ces moments ont été vécus.  Puis, en janvier 2023 notre évêque, Mgr Luc Crepy, est venu à Sainte-Marguerite rencontrer les paroissiens. Nous avons également écouté l’une des victimes comme nous l’avait recommandé la « Commission sur les abus dans l’Eglise de France » (CIASE). Nous avons demandé comment agir dans le cadre du droit afin que d’autres victimes éventuelles puissent se manifester. Dans ce but, nous avons diffusé l’information dans notre doyenné géographique, sans qu’aucune autre révélation ne soit faite dans cet environnement du Vésinet.
Enfin, à la rentrée de septembre, nous avons été formés par la « Commission diocésaine de protection des mineurs », à l’écoute et au discernement pour acquérir les bons réflexes de vigilance et de prudence, afin que notre Église soit une maison sûre ; une action que nous nous sommes engagés à poursuivre.

La cérémonie mémorielle de dimanche dernier, s’est inscrite dans cette démarche : La réalité des faits, sans complaisance, sans option de minorer, esquiver, excuser, et l’ardente nécessité de prendre soin et d’être solidaire des victimes se sont imposées à nous sans condition :
              « Je vous le dis, si eux se taisent, les pierres crieront !» (Lc 19,40).