L’assemblée plénière d’automne a débuté vendredi 3 novembre. Les évêques sont à Lourdes jusqu’à mercredi et travaillent principalement sur trois thèmes mis en avant par le Conseil permanent de la Conférence épiscopale : la mission, la transformation pastorale de la Conférence et des diocèses, et l’accueil des personnes victimes adultes. 

Ces trois domaines ont été évoqués par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la CEF, lors de son discours d’ouverture vendredi dernier. En voici quelques extraits :

La mission

« Le Conseil permanent a pensé que le moment était venu de nous expliquer ensemble sur ce que nous entendons par ce mot « mission ». Une table ronde théologique introduira le sujet : Comment annoncer l’Évangile dans un monde sécularisé à des personnes à qui le nom de Dieu ne dit rien ? Comment encore annoncer l’Évangile et la religion du Christ dans un monde pluri-religieux en un temps où nous avons appris à reconnaître les germes ou les traces de l’Esprit-Saint dans les autres religions, voire dans l’absence de religion ? Nous espérons avoir des échanges vraiment théologiques et aussi pastoraux. D’une certaine façon, la séquence intitulée « Jeunesse et climat social » qui veut recueillir certaines leçons des JMJ ainsi que des émeutes du début de l’été et risquer un diagnostic sur ce que nous observons de la jeunesse, relève encore de la réflexion sur la mission : « A qui annoncer la bonne et grande nouvelle du salut ? ». 

Deux temps seront consacrés au service des relations avec les musulmans ; il fête cette année ses 50 ans ; un anniversaire d’une certaine ampleur était prévu qu’il a paru sage de reporter à des temps dont nous espérons qu’ils seront plus sereins. Nous ne pouvons pas vivre comme si notre pays n’était pas composé aujourd’hui d’un nombre important de personnes se réclamant de l’islam. 

Ces séquences autour de la mission ne se finiront pas forcément par des déclarations ou des projets. Elles ont pour but de favoriser le dialogue entre nous. Un fruit que nous pourrions en attendre serait de mieux comprendre ce que chacun a en tête lorsqu’il emploie le mot « mission » ou l’adjectif « missionnaire ». »

La transformation pastorale des diocèses et de la Conférence épiscopale

« L’Assemblée de mars nous a permis de choisir un scénario de transformation de notre Conférence. Il a été traduit dans les statuts. Le projet a été soumis à l’appréciation de la Secrétairerie d’État, du Dicastère pour les évêques et du conseil pour les textes législatifs qui nous ont répondu avec une célérité dont je les remercie profondément et nous avons pu facilement intégrer leurs remarques. Vous avez reçu les statuts modifiés et corrigés après l’avis du Saint-Siège. Nous avons maintenant à les voter afin de recevoir la recognitio romaine. 

Mais, au-delà des statuts, il y a leur mise en œuvre. Une séquence nous permettra de faire le point de l’avancée des travaux, dans l’organisation des pôles et la description du rôle des comités de pôles (..) Mais la CEF n’est qu’une pointe émergée de notre Église en France ; l’essentiel en sont les diocèses. Le travail à poursuivre sur les ministères laïcs indique sûrement une piste importante pour la transformation pastorale de nos Églises. Mais sans doute le synode mérite-t-il d’être le moteur de nos transformations, et notamment de nos transformations pastorales, du moins la démarche du synode. »

Accueil des personnes victimes adultes 

« Nous avons pris de grandes et fortes décisions pour les personnes victimes mineures, nous travaillons avec persévérance à les mettre en œuvre. Nous voulions tenir compte de la vulnérabilité propre à l’enfance, notamment quant à la sexualité, et la mettre en valeur même, dans une société où nous avons découvert le poids de l’inceste et des violences et agressions sexuelles. Nous avons dû constater que des personnes adultes, même équilibrées et en possession de leurs moyens, avaient, elles aussi, pu être mises sous emprise et conditionnées à subir des faits inacceptables. »

L’assemblée plénière d’automne a débuté vendredi 3 novembre. Les évêques sont à Lourdes jusqu’à mercredi et travaillent principalement sur trois

thèmes mis en avant par le Conseil permanent de la Conférence épiscopale : la mission, la transformation pastorale de la Conférence et des diocèses, et l’accueil des personnes victimes adultes. 

Ces trois domaines ont été évoqués par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la CEF, lors de son discours d’ouverture vendredi dernier. En voici quelques extraits :

La mission

« Le Conseil permanent a pensé que le moment était venu de nous expliquer ensemble sur ce que nous entendons par ce mot « mission ». Une table ronde théologique introduira le sujet : Comment annoncer l’Évangile dans un monde sécularisé à des personnes à qui le nom de Dieu ne dit rien ? Comment encore annoncer l’Évangile et la religion du Christ dans un monde pluri-religieux en un temps où nous avons appris à reconnaître les germes ou les traces de l’Esprit-Saint dans les autres religions, voire dans l’absence de religion ? Nous espérons avoir des échanges vraiment théologiques et aussi pastoraux. D’une certaine façon, la séquence intitulée « Jeunesse et climat social » qui veut recueillir certaines leçons des JMJ ainsi que des émeutes du début de l’été et risquer un diagnostic sur ce que nous observons de la jeunesse, relève encore de la réflexion sur la mission : « A qui annoncer la bonne et grande nouvelle du salut ? ». 

Deux temps seront consacrés au service des relations avec les musulmans ; il fête cette année ses 50 ans ; un anniversaire d’une certaine ampleur était prévu qu’il a paru sage de reporter à des temps dont nous espérons qu’ils seront plus sereins. Nous ne pouvons pas vivre comme si notre pays n’était pas composé aujourd’hui d’un nombre important de personnes se réclamant de l’islam. 

Ces séquences autour de la mission ne se finiront pas forcément par des déclarations ou des projets. Elles ont pour but de favoriser le dialogue entre nous. Un fruit que nous pourrions en attendre serait de mieux comprendre ce que chacun a en tête lorsqu’il emploie le mot « mission » ou l’adjectif « missionnaire ». »

La transformation pastorale des diocèses et de la Conférence épiscopale

« L’Assemblée de mars nous a permis de choisir un scénario de transformation de notre Conférence. Il a été traduit dans les statuts. Le projet a été soumis à l’appréciation de la Secrétairerie d’État, du Dicastère pour les évêques et du conseil pour les textes législatifs qui nous ont répondu avec une célérité dont je les remercie profondément et nous avons pu facilement intégrer leurs remarques. Vous avez reçu les statuts modifiés et corrigés après l’avis du Saint-Siège. Nous avons maintenant à les voter afin de recevoir la recognitio romaine. 

Mais, au-delà des statuts, il y a leur mise en œuvre. Une séquence nous permettra de faire le point de l’avancée des travaux, dans l’organisation des pôles et la description du rôle des comités de pôles (..) Mais la CEF n’est qu’une pointe émergée de notre Église en France ; l’essentiel en sont les diocèses. Le travail à poursuivre sur les ministères laïcs indique sûrement une piste importante pour la transformation pastorale de nos Églises. Mais sans doute le synode mérite-t-il d’être le moteur de nos transformations, et notamment de nos transformations pastorales, du moins la démarche du synode. »

Accueil des personnes victimes adultes 

« Nous avons pris de grandes et fortes décisions pour les personnes victimes mineures, nous travaillons avec persévérance à les mettre en œuvre. Nous voulions tenir compte de la vulnérabilité propre à l’enfance, notamment quant à la sexualité, et la mettre en valeur même, dans une société où nous avons découvert le poids de l’inceste et des violences et agressions sexuelles. Nous avons dû constater que des personnes adultes, même équilibrées et en possession de leurs moyens, avaient, elles aussi, pu être mises sous emprise et conditionnées à subir des faits inacceptables. »