L’excellente habitude de se souhaiter une bonne année ne devrait pas être un pensum, ni une routine : il s’y exprime la force de nos liens fraternels, amicaux ; c’est ce qui nous fait désirer le meilleur pour nos proches. Au-delà des formules toutes faites, il en est comme de notre « bonjour ! », de chaque jour : dans beaucoup de langues ce bonjour parle de paix ; ces souhaits disent que nous voulons pour l’autre : qu’il puisse vivre dans la paix, la santé, le bonheur, et même la joie. Même si nous savons par ailleurs que la vie n’est pas toujours « un long fleuve tranquille ».

Que peut-on se souhaiter de mieux que de vivre une vie fraternelle, une écoute mutuelle, un respect profond : c’est cela la source de la plénitude, de la paix intérieure.
L’expérience de la pandémie nous rappelle l’urgence de ce soutien mutuel et d’une écoute fraternelle bienveillante pour que personne ne se trouve seul.
C’est aussi entre nos deux clochers qu’il convient de tisser des liens inlassablement en cette nouvelle année ; Il convient donc de fuir ce qui brise les liens, les comparaisons, les jugements, les « on a toujours fait ainsi » … La bienveillance, l’écoute, le respect tissent des liens entre nous et avec le Seigneur.

Les liens se tissent souvent très discrètement pour que chacun trouve sa place, pour que l’Evangile soit vécu. Le bien fait peu de bruit et il est toujours source d’une joie partagée.

Au long de cette nouvelle année, je souhaite à chacun de nous d’avoir la joie d’être sans relâche des tisseurs de liens d’humanité et de fraternité ; à l’image du Christ qui est venu à Noël tisser des liens d’humanité avec nous et renouer les liens entre les hommes ; c’est ainsi que nous pourrons être artisans de paix et mettre vraiment en acte les vœux que nos lèvres échangent en ce début d’année !

Bonne année 2022 à tous les tisseurs de liens !

            Père Etienne Maroteaux