Au terme de l’année Laudato Si’, destinée à mobiliser l’attention sur la protection de la Création, le Pape François annonce le lancement d’une nouvelle initiative:

la plateforme Laudato Si’, qui permettra de mettre en valeur les initiatives concrètes mises en œuvre pour cette conversion à l’écologie intégrale dont dépend la survie de la planète et de l’humanité.

Ce nouvel outil mis en place par le Dicastère pour le Service du Développement humain intégral s’inscrit en continuité avec les différentes initiatives qui ont émergé depuis la publication de cette encyclique en 2015, et plus particulièrement durant cette Année Laudato Si’ lancée en mai 2020 et qui vient d’arriver à son terme . L’objectif est d’ouvrir un processus sur le temps long, sur sept ans, afin de recueillir les expériences mises en œuvre tout autour du monde, dans différentes réalités de l'Église et de la société, afin de convertir les pratiques pour diminuer le gaspillage, la pollution, l’exploitation des ressources naturelles, les inégalités et trouver donc le chemin de l’écologie intégrale.

Dans un message vidéo rendu public ce mardi matin, François rappelle que son objectif lors de la publication de Laudato si’ en 2015 était d’inviter «les personnes de bonne volonté à prendre soin de la Terre, qui est notre maison commune. Depuis quelque temps, cette maison qui nous accueille souffre des blessures que nous provoquons à cause d'une attitude prédatrice, qui nous fait sentir maîtres de la planète et de ses ressources et nous autorise à un usage irresponsable des biens que Dieu nous a donnés», rappelle le Pape avec fermeté.«Des mains de Dieu, nous avons reçu un jardin; à nos enfants, nous ne pouvons pas laisser un désert», insiste François, en soulignant la responsabilité de chacun vis-à-vis des nouvelles générations.

L’actualité a accéléré la prise de conscience. «La pandémie actuelle a mis en lumière de manière encore plus forte le cri de la nature et celui des pauvres qui en subissent le plus les conséquences, soulignant que tout est interconnecté et interdépendant et que notre santé n'est pas séparée de la santé de l'environnement dans lequel nous vivons.» L’humanité, et en premier lieu l’Église catholique, doit donc assumer «une nouvelle approche écologique», en reliant les défis environnementaux et l’écoute du «cri des pauvres».