Une séance qui fait réagir ! 
On souligne à nouveau le côté provocateur et manipulateur du Père Mallon, qui énonce des contre-vérités pour mener à son terme un raisonnement fallacieux sur une base faussée. On s’étonne de son arrogance et de son côté autoritaire et dominateur. « C’est ce que nous attendons et c’est ce que tu devrais attendre aussi. » Surprenantes, ces exigences ! Au nom de quoi ou de qui ? 
C’est lui qui sait et qui utilise les extraits bibliques de manière à donner à voir un Dieu qui « jette au feu » ceux qui ne se sont pas acquittés de leur tâche. Qu’est-ce qui définit un « serviteur inutile » ? Ce qu’il fait à la paroisse ou ce qu’il fait pour Dieu ? Qui est capable de dire quels fruits plaisent à Dieu ? Qui oserait croire que le « Royaume » s’étend à la mesure de nos « contributions financières » ? Pourquoi présente-t-il un organigramme bien rempli comme un « chemin » pour aller à Dieu, alors que c’est le Christ, et Lui seul, qui est LE chemin ? Autant de manières biaisées dont Mallon nous fait entrer dans ses points de vue !
Déjà le mot exigence a fait polémique, parlons plutôt d’attentes – le mot exigence est trop fort, trop dur – comme si nous êtions des consommateurs
- Peut-être que ce mot correspond mieux à la culture anglo-saxonne, en tout cas cela ne convient pas à la nôtre.

Réflexions favorables :
une aspiration à améliorer la paroisse, pour qu'elle rayonne.
une attente légitime de Dieu car compte sur chaque paroissien pour construire son Royaume en s'appuyant sur la Parole, sur la Vérité annoncé par Jésus-Christ ; Dieu demande d'agir dans la diversité des richesses (sensibilités, dons, compétences) présentes dans une paroisse.
une condition pour pouvoir structurer, organiser la gouvernance de la paroisse ; la nature humaine est pécheresse et donc fragile ; il faut donc une structure que chaque paroissien et chaque accueilli puissent se sentir appelé à participer à la vie, la spécificité de la paroisse quel que soit son cheminement spirituel du moment ; par « exigence » il ne faut donc pas comprendre « fermeture », au contraire il faut qu'il y ait toujours une ouverture, un accueil aux évolutions d'une paroisse toujours en mouvement.
reflète l'exigence de Dieu lui-même pour chacun de nous, ses enfants : Il attend le meilleur de nous car Il veut notre sainteté.

Réflexions défavorables :
un frein à notre liberté d'enfant de Dieu ; sentiment que l'on impose de règles, des comportements, des manières de faire que l'on ne partage pas nécessairement.
peut créer des situations qui mettent qu deuxième plan  l'importance de la prière (ciment de la vie spirituelle d'une paroisse) et qui est essentielle à toute paroisse pour discerner les orientations inspirées par l'Esprit Saint.  

LA PAROLE : 

La parabole des Talents interpelle sur ses propres talents : les a-t-on réellement identifiés ? On a tous des talents, mais on  ne sait pas forcément les identifier. On ne sait pas s’ils peuvent être utiles pour la paroisse… ? Sait-on correctement appeler les gens pour leurs talents ? Comment détecter les talents de quelqu’un ? Comment proposer ses propres talents ? Question de discernement à travailler ??
Si on sent qu’on appartient à une Communauté, on aura envie de mettre ses talents au service. Comme dans la parabole, s’il y a de la peur, il est impossible de révéler ses propres talents… « j’ai eu peur et je l’ai caché »
On ne connait pas forcément les besoins… Question de communication paroissiale ??
L’engagement des talents est plus difficile quand les gens tournent et changent  souvent de paroisse, pour des raisons de prêtre, de praticité d’horaire …etc.
Tant qu’on n’est pas rentré dans une paroisse, on ne se rend pas compte de tout ce qui s’y fait ! (ex de bonne idée avec les familles des baptêmes bébé qui sont impliqués dans la préparation de la célébration avec une équipe liturgique, touchées qu’elles puissent être acteurs et qui seraient prêts ensuite à s’investir)
Notre paroisse est petite par rapport à d’autres. Elle a sa propre histoire (prêtres accompagnateurs et grande place faite aux laïcs pendant longtemps) et on s’y sent généralement vite accueillis. On est une paroisse gâtée avec la crainte que cela se perde… 

Qu’est-ce que Dieu attend de toi, de nous ?
- Chaque matin, je le lui demande en lui disant : « Me voici »
- Que j’invente ma vie avec son aide, en mettant le plus d’amour possible dans chaque moment, par mes gestes, mes paroles, surtout les paroles de pardon.
- Que nous soyons ses « missionnés » pour le monde, en valorisant les talents reçus et en étant de vivants reflets de sa Présence. 
- Que nous rejoignions son désir de nous avoir toujours avec lui.

- Les textes sont violents, dérangeants. L'exigence de Jésus est tellement forte ! Nos propres exigences paroissiales, que nous n'osons même pas toujours exprimer paraissent bien "tièdes" à coté. 
Jésus alterne une exigence et une bienveillance infinies. Comment exprimer les deux sans en occulter une ? 

- La communauté a besoin d’aide et cet appel est évident car les besoins sont de plus en plus grands et les paroissiens de moins en moins nombreux.
- Il est par contre vrai que en tant que paroissien nous avons des « exigences » envers notre curé ( de bonnes homélies par ex ), envers les catéchistes de nos enfants, la préparation au mariage etc…
- Nous pensons que dans cette relation paroissien/église il y a beaucoup de non dits, et il conviendrait de formaliser les services que l’église propose et les services que l’église attend en « retour »
- Chacun a un don, des talents à apporter et la parabole des talents illustre bien ce propos – Dieu nous appelle à faire fructifier nos talents, à ne pas les gâcher.
- Nous avons abordé la proposition de « 1h pour Ste Pauline » qui a demandé beaucoup d’efforts à mettre en place et dont les bénéfices attendus n’ont pas toujours été au RV ( souvent la personne en charge préfère le faire elle-même plutôt que d’expliquer etc…)
- Nous avons clairement séparé les « exigences » liées à la demande de  sacrements car là les règles sont claires et précises dès le début, le contrat est clair et les étapes de préparation imposées au départ.

 - C’est dangereux des extraits, on peut leur faire dire le meilleur et le pire. Que faisons-nous dans   DM ? Si nous sommes là, c’est que nous prenons  le risque d’une aventure spirituelle, dans le cadre de notre paroisse.
Nos exigences, c’est ce que Dieu m’appelle à exiger de moi :Etre accueillant, et bienveillant  et d’abord « voir » l’autre, à l’église mais aussi et surtout en dehors de l’église, l’accueillir, l’écouter, lui parler, surtout ne pas le juger (parfois c’est très difficile), témoigner si possible, que Dieu Père, Fils et Esprit est présent en nous et à nos côtés tout au long de nos journées, combien cette présence est vitale pour nous,  laisser Dieu agir en nous et par nous, être ainsi disciple missionnaire
Accueillir   nécessite d’être patient, en fonction du cheminement de la personne qui vient vers nous.

Nous regrettons le côté culpabilisant de tous les textes choisis qui ne donnent pas envie d’entrer en contact avec l’Eglise et avec le Christ. Il est toujours dangereux d’isoler des versets d’Evangile de leur contexte, ce qui rend leur compréhension difficile, voire impossible. En outre, ces textes sont très décalés par rapport au thème proposé.
 

LA CHARTE : 

Beaucoup de réactions hostiles au MOT et au PRINCIPE dans notre groupe 
Arguments en sa défaveur :
- Risque d’autant de chartes que de paroisses = perte d’universalité de l’Eglise si chacun rédige sa charte dans son coin. Que mettra-t-on dedans ? 
- Méthode très anglo-saxonne, trop réductrice, trop légaliste (tel un « règlement intérieur » d’entreprise, d’école…). Démarche contractuelle plutôt que latine… Si la gouvernance change, alors la charte change ? Si des laïcs sont engagés à ce moment-là, leur engagement est arrêté net ?
- Charte évaluable : qu’est-ce qu’on évalue ? Les gens ? les actions ? les résultats ? mais sur quels critères ? cela pourrait vouloir dire qu’on n’est pas’ conformes’ ?
- On n’en est pas tous au même niveau de foi et cela peut faire très peur à des gens peu pratiquants ou loin de l’Eglise et les faire fuir. C’est trop fastidieux à lire et à comprendre si on vient de loin.
- Les exigences font peur : faudra-t-il émarger quand on vient à l’église ??
Arguments en sa faveur :
- Le « chapeau » de l’exemple de la paroisse de Saint Benoît en Bretagne, très ouvert, accueillant et universel. 
- Dans une charte avec des attentes et des exigences, il y a une dynamique d’aller/retour, comme les extraits biblique le montrent bien : il faut recevoir pour pouvoir donner et réciproquement. On ne peut critiquer légitimement que lorsqu’ on est engagé !
- Une charte n’empêche pas d’aller ailleurs de temps en temps. On reste quand même fidèle à sa paroisse.
- Vatican II a aussi grandement ouvert la participation des laïcs. Un prêtre n’est plus à la tête de ses ‘ouailles’, mais le pasteur au milieu d’un peuple ordonné : chacun a sa place et le pasteur fait la Communauté, tandis que la Communauté accueille et modèle aussi son pasteur par tout ce qui se vit dans les 2 sens. Chaque membre doit prendre sa part à la Mission. D’où l’intérêt aussi, de missions confiées à des laïcs pour des temps déterminés, selon leurs talents et les besoins.

- Pas sur que le format de la charte soit très adaptée à notre culture. Les expériences de charte (auprès des parents KT ou de parents Scouts) n'ont, d'expérience, pas toujours apporté les résultats espérés.
Plutot qu'une charte, il faudrait trouver des moyens de faire comprendre les besoins de la communauté pour transformer l'exigence en don gratuit et surtout ne pas oublier la bienveillance dans notre communication.

- La charte est une bonne idée car cela permettra de clarifier les choses , de faire comprendre comment fonctionne la paroisse, quels sont les rôles essentiels et quelles tâches concrètes sont essentielles pour le bon fonctionnement de la paroisse ( ex préparation de la messe, chants, décoration etc…)
- Par contre il faudra trouver un moyen d’ouvrir un dialogue afin que cette charte soit bien comprise et vivante/ Faire en sorte que la communauté donne confiance par sa bienveillance, son accueil. Il faut accepter l’idée d’être dérangé quand nous commençons à faire partie d’une communauté. C’est en étant actif en fonction de ses talents/disponibilités que la communauté se construira.
- Attention à une exigence trop pressante qui risque aussi de faire fuir
- Nous avons pensé à l’idée de binôme afin de faciliter l’intégration de nouveaux et d’alléger la tâche des personnes en charge.

Le terme de « charte » est très restrictif ! Cela ressemble à une espèce de « règlement intérieur », qui n’a pas du tout sa place en paroisse ; En tant que paroissien, je ne dois pas atteindre des objectifs, mais être « serviteur », avec discrétion, bienveillance et fidélité. 

Nous nous sommes beaucoup focalisés sur la signature éventuelle d'une charte :
Notre groupe pense que sur la paroisse Sainte Pauline tout est suffisamment structuré pour ne pas faire signer de charte particulière pour les paroissiens exceptés pour les gens qui se préparent au mariage ou aux baptèmes pour qui il serait intéressant de faire signer une charte pour qu'ils s'investissent davantage dans les services de la paroisse.
Le trombinoscope est un élément clair pour identifier les différentes personnes de la paroisse.
Le concept de donner 1h00 pour Ste Pauline est parfait pour donner envie aux personnes ayant envie de s'investir mais n'ayant pas trop de temps de pouvoir le faire.

Il faudrait trouver le moyen de retenir un peu plus les gens après la messe sur le parvis afin de pouvoir faire connaissance et tisser des liens.

Le principe de la charte est excellent. On pourrait intégrer une telle charte dans un livret d'accueil, présentant également les différents services. Dans l'exemple donné, il y a un déséquilibre: la paroisse attend beaucoup plus des paroissiens (exigences quantifiables) alors que ce que les paroissiens peuvent exiger est peu quantifiable. Il faut faire attention au ton: plutôt que "servir", on pourrait simplement dire "donner son temps". Importance de clarifier les missions et leur durée.

  Dans l'éventualité d'une charte à Sainte Pauline : comment notre paroisse pourraient être plus missionnaires et comment une charte pourrait aider à mieux annoncer la Bonne Nouvelle ?
-    une charte pourrait être vu comme une « profession de foi » qui comporte des exigences dans l'annonce de la Bonne Nouvelle, dans la participation aux Sacrements et à la prière, dans la vie fraternelle dans et en dehors de la paroisse .
-    une charte pourrait être source d'idées et structurer les différentes facettes de l'accueil discutées plus haut (voir point N° 2).
            -    une charte permettrait de formuler clairement ce que la paroisse peut apporter aux paroissiens et ce que les paroissiens peuvent apporter à la paroisse.
            -    les objectifs missionnaires d'une charte doivent lieux intégrer des lieux en dehors de l'enclos de la paroisse.
            -    dans la rédaction d'une charte, il faut dire la Vérité du Christ, annoncée par l'Eglise ; chaque personne l'accueillera au moment où il l'entendra.
            -    une charte peut donner une nouvelle impulsion missionnaire.
            -    une charte peut être un terreau pour de nouvelles initiatives – idée d'organiser auparavant des « etats généraux » où tous pourront participer pour partager leur idées.
            -    une charte comme « catalyseur initial » car modifiable ; elle n'est pas fermée.
            -    une charte ne peut pas être obligatoire, des règles que l'on impose ; on ne demande pas de signer. 
            -    une charte sert surtout à mettre clairement les exigences partagées par une majorité de la paroisse et de son curé.

La charte proposée oppose trop le « nous » et le « vous » : cela risque de créer des barrières entre les gens qui sont dans la paroisse et ceux  qui sont au seuil. La question n’est pas d’avoir des droits et des devoirs en ce qui concerne la paroisse : on n’est pas dans une situation de « donnant/donnant ».

En outre, dans trop de cas, ceux qui voudraient s’investir plus dans les activités proposées ont l’impression d’être de trop, chaque activité étant déjà trop bien organisée et ne laissant pas de place à des nouveaux.

Plutôt qu’une charte, nous suggérons deux pistes :
- Des stands à l’occasion de manifestations paroissiales où chaque service présenterait ses activités.
- Un livret d’accueil simple et concret présentant les activités et les personnes (photos) distribué à la fête de rentrée et mis sur le site. Chacun pourrait ainsi s’inscrire là où il se sentirait compétent.

En conclusion, nous demandons à l’Esprit Saint de nous accompagner dans cette réflexion.

 ATTENTES & EXIGENCES : 

A-t-on à exiger quelque chose de la paroisse ou bien n’ai-je pas d’abord à exiger de moi-même et me poser la question « en quoi je porte du fruit pour la Communauté ? », et qu’est-ce que j’aime trouver ici ?
Si la charte est trop rigide, ce sera difficile de faire rentrer les gens dedans. Un paragraphe d’ACCUEIL à l’entrée de l’église serait plus judicieux. C’est l’accueil qui prime et qui permet ensuite un engagement paroissial. Quand on est nouveau, on attend que quelqu’un vienne vers vous. 
La notion d’aller/retour est importante : 1h pour Ste pauline était une idée géniale, avec la notion de binôme, d’appel dédramatisé dans des tâches simples et accessibles à tous, pour créer du lien. Cela permet de lancer des gens…hélas, problèmes de cafouillages qui ont fait échouer la démarche. A reprendre ???
Plutôt que de parler d’attentes et d’exigences, proposer un PROJET  DE MISSION SPIRITUELLE avec des témoignages. L’important est de donner envie, d’être heureux d’être catho et de le montrer  et de susciter à rejoindre la Communauté ! Ainsi cela peut rassurer ceux qui seraient tentés de s’engager.
La communauté est parfois ressentie comme une famille où l’on est heureux de se retrouver, se voir, se sourire, prendre des nouvelles… Lieu de confort et de réconfort  à l’image (imparfaite, mais vitale) du Royaume.
On ne connait pas assez ce qui se fait sur la paroisse, ni les gens impliqués. Pourrait-on trouver une mise à jour régulière des besoins ? un annuaire dur le site de SP (avec accès codé pour confidentialité) des personnes engagées ?
On ne remercie peut-être pas assez ceux qui font : ne pourrait-on envisager d’utiliser les écrans pour nommer les personnes qui ont préparé la messe, depuis les sacristains jusqu’à l’animateur chants, en passant par les servants d’autel… etc.
Dans le même ordre d’idée, ne pourrait-on pas favoriser le calme avant la messe, en projetant une méditation, en accompagnant d’un fond d’orgue doux.

Pour réaliser ce rêve de Dieu … : Qu’est-ce que les paroissiens peuvent attendre de la paroisse ?
- Des liturgies belles, grâce à la prière qui élève, aux silences pour le cœur-à-cœur, à la dimension communautaire par le chant qui fait corps, ou des échanges (dialogue contemplatif, évangile partagé) et bien sûr des homélies qui nourrissent.
- Qu’elle nous aide à interroger sans cesse nos représentations de Dieu, pour que nous donnions à voir le « Père aimant » de Jésus-Christ plutôt que le « maître exigeant » de l’Ancien Testament. 
- Qu’elle mette Jésus au cœur de notre foi, et nous constitue en Corps du Christ.
- Qu’elle nous forme à l’intériorité et au cheminement spirituel.
- Qu’elle nous nourrisse, pour que nous puissions nourrir à notre tour, surtout les jeunes, en manque de l’essentiel depuis qu’ils sont privés d’intériorité parce que happés par le monde extérieur. (à faire avec légèreté … échanger sans vouloir changer). 
- Qu’elle aide chacun à découvrir et développer ses talents et où ils pourraient être utiles, mais sans obligation (un cadeau à sa liberté)
- Une forme de reconnaissance de ce qu’on est et de ce qu’on fait ou qu’on ne peut faire, et de la bienveillance pour chacun.

L’exigence fondamentale : être une communauté d’amour. 
- « Voyez comme ils s’aiment » … parce qu’ils se sentent aimés, parce qu’ils savent, par la Parole, par les sacrements, - surtout l’Eucharistie -, que le Christ les aime.
- « Venez, et vous verrez » … d’où viennent l’amour et la joie qu’ils communiquent (cf. « Vous, vous avez la foi, ça se voit ! ») ; surtout ne pas se donner en exemple et ne pas vouloir que la foi de l’autre passe par soi.
- « Venez » … ou plutôt « Allons » vers ceux qui ne viennent pas parce qu’ils ne savent pas. C’est hors-les-murs que se sème et se cultive le désir de savoir !   

Pour réaliser ce projet … Qu’est-ce que la paroisse peut attendre des paroissiens ?
- Une grande fidélité
- De la disponibilité pour servir les projets de paroisse dans la mesure du possible
- Une confiance bienveillante et sans a-priori et une bonne dose d’espérance.
- Une envie de donner, de se donner en écoutant les besoins des autres, pour être des témoins visibles.
- Et tous ensemble, plutôt que de tout bloquer, laissons le champ libre à l’Esprit qui saura nous entraîner là où il veut ! 

- L'exigence peut sembler s'opposer à l'accueil , mais si je ne suis pas prêt à attendre quelque chose de l'autre, est ce que je l'accueille vraiment ? Demander c'est reconnaitre que l'autre peut m'apporter quelque chose, c'est accepter qu'il puisse faire ce que je fais mieux que moi. La reconnaissance entraine l'engagement.

- Que suis-je en droit d’exiger de ma paroisse ? 
De grandir spirituellement, Des jolis chants, Des cadeaux ( que mon curé me remue, me laisse 2 à 3 messages qui m’accompagneront la semaine, qu’il ouvre les jeunes à la foi …), Une ouverture sur les autres communautés, Mettre les paroissiens en confiance

- Qu’est-ce que la paroisse est en droit d’exiger de moi … ? 
Que je participe à la charte « implicite » de l’église, que je ne sois pas juste un « consommateur », que je participe aussi au denier du culte par exemple. 
Que nous portions le message – pas de place pour les « contre témoignages » par exemple
- Remarque : Même si je fais partie d’une communauté je ne veux pas être jugé sur ma foi car chacun a une manière personnelle de la vivre au quotidien.  Pour les sacrements c’est un service que l’Eglise rend et cela pose donc des exigences- par contre pour la messe il est difficilement concevable de demander des contreparties. 

- Nous  n’exigeons rien de la paroisse, notre souhait, vivre l’Evangile. Il est important que le travail, même infime, de chacun soit reconnu.
- Sœur Emmanuel nous l’a dit c’est avec des petites gouttes d’eau qu’on obtient de grandes rivières. 
- Notre paroisse ne doit pas être un cadre contraignant. Chacun d’entre nous est responsable : il agit selon ses propres « talents » et ses différences : cette diversité fait la richesse de la paroisse.
 - Appeler, appeler sans cesse, à condition que celui ou celle qui répond soit reçu, écouté, accueilli, reconnu avec tous ses talents (à stimuler et faire fructifier)
ETRE TOUS BIENVEILLANTS, quand on est bienveillant, on agit, on donne et on reçoit

Nous nous sommes concentrés sur trois axes de réflexion : que veux dire le mot  « exigence » pour  :
 §  Celui qui est « à l'intérieur » : le paroissien déjà engagé au sein de la paroisse ?
 §  Celui qui est « à l'extérieur » : un nouvel arrivant dans la paroisse qui s'engage de  lui-même pour la première fois ou bien un paroissien qui aspire à s'engager à nouveau ?
 § Celui qui sont « en périphérie » : celui qui est dans l'attente d'être accueilli ou bien celui qui n'ose pas ou qui n'a pas envie de s'engager ?
L'exigence dans une paroisse peut donc s'appliquer aux des deux côtés de l'engagement : de celui qui est déjà actif dans la vie de la paroisse ou de celui qui cherche ou non à s'engager. Dans les deux cas il peut s'agir de paroissiens pratiquants réguliers ou pas.

Dans les deux cas, la idée de l'accueil s'impose : 
d'un côté, l'exigence de l'accueillant ; exigence en accord avec les orientations de sa paroisse mais elle peut aussi personnelle car l'accueillant a sa propre sensibilité spirituelle.
de l'autre côté, l’exigence des attentes de l'accueilli : il peut avoir des hésitations, des doutes, des craintes, des jugements, son cheminement spirituel personnel... 
Se pose ainsi la question de l’exigence dans la manière dont sera formulé l'appel d'un accueillant à un accueilli. 
Le niveau d’exigence vis-à-vis d'un accueilli doit être le même que le niveau d'exigence que les paroissiens s'imposent à eux-mêmes. Ce niveau d'exigence s'imposera naturellement par l'exemple des paroissiens eux-mêmes.
Mais il faut aussi prendre en compte l'exigence de l'accueilli sans toutefois déroger aux exigences décidés par la paroisse. L'accueil doit donc être aussi dans l'écoute et le dialogue.
L'engagement n'est pas forcément quelque chose d'inné pour la plupart des personnes. L'idée du « don » est importante à expliquer d'un point de vue de la foi mais aussi d'un point de vue plus humain : 
« Oui, on te demande mais tu verras que tu recevras beaucoup ; 
il faut vivre l'expérience de donner pour faire l'expérience de recevoir ». 
 
Le don de soi (son temps, ses compétences, ses talents...)
Nous sommes tous appelés à se donner au sein d'une paroisse ; l'Eglise Corps du Christ a besoin de tous les baptisés pour annoncer et construire le Royaume de Dieu ; elle se construit avec tous les membres du Corps, sans exception.
On ne peut pas véritablement annoncer la Bonne Nouvelle sans être concentrés sur le Christ, sur sa Parole, sur les Sacrements qu'il nous a laissés à cette fin (mais il ne faut pas oublier l'importance de la prière comme « ciment » qui unifie et vivifie).
C'est pourquoi accueillants et accueillis doivent être exigeants, à commencer par définir le sens qu'ils donnent à leur présence au sein de leur paroisse. Il ne suffit pas « participer »  ou  « pratiquer », il faut s'engager afin de faire vivre sa paroisse dans la richesse de sa diversité. 

Le titre du début « Nos exigences comme attentes, besoins, désirs… » oppose exigences et attentes.  Parler d’attentes réciproques nous paraît plus adapté.
Toutes les personnes qui souhaitent rejoindre la paroisse ne sont pas forcément au même niveau et n’ont pas les mêmes demandes. On pourrait accepter qu’ils soient dans un premier temps plutôt consommateurs et observateurs de ce qu’est la paroisse. Ils pourront ensuite prendre un rôle plus actif. Beaucoup de nos contemporains se savent plus ce qu’est une paroisse : il faut avant tout les accueillir. Ce n’est qu’ensuite qu’il est important  de leur donner des repères dans un langage accessible. Il faut mettre en avant les attentes réciproques de la paroisse et des personnes pour éviter le flou.
 
 

SUGGESTIONS PAROISSIALES

Plutôt qu’une charte, notre groupe imagine 3 panneaux contigus : 
1) NOUS VOUS ACCUEILLONS (avec projet mission spirituelle universelle et spécifique à  SP)      (Bonjour !)
2) IL Y A TOUT CE MONDE  (avec personnes responsables)     (Merci !)
3) NOS BESOINS à SP (1h pour SP, tâches ponctuelles, si désir d’être catéchiste ou autre service plus point, merci de contacter telle personne ou le curé pour en parler…par ex.)        (S’il vous plait !)
Le tout pourrait être repris sur une plaquette « accordéon » facile à emporter chez soi.

- Multiplier les évènements festifs pour transmettre notre joie d'être une communauté 
- Présenter les services à la fête de rentrée
- Organiser un moment de partage entre les différents services

-  Présenter les nouveaux paroissiens
- S’ouvrir sur les autres communautés ( portugaise, polonaises etc…)